Bureau audiovisuel francophone

Google

www.bafweb.com
FORUM

ACCUEIL

RUBRIQUES

Christianisme
Humour/Insolite
Politique
Prolife
Société
Suisse

CHRONIQUES

Francis Richard

Michel de Poncins

ETC.

Suisseinfo suisse


Contact
Soutien

Télécharger Media player



























27.06 Naisance anonyme, une nécessité pour la Suisse. Compte-rendu

La conférence à été ouverte par M. Alois Gmür, président du conseil de fondation et de la direction de l'hôpital d'Einsiedeln depuis 1992, qui a rappelé qu'Einsiedeln était la "ville des femmes". La Vierge noire d'Einsiedeln fait l'objet d'un culte séculaire, La Sainte Vierge a, elle aussi, très jeune, donné la vie dans des circonstances difficiles.

L'ensemble des différents aspects de la question ont été traités de façon très approfondie. La question ou non de la nécessité d'une fenêtre à bébé a été longuement débattue.

Armin Hüppin, conseiller d'Etat socialiste SZ: Rien d'immoral dans l'accouchement anonyme.

Le Conseiller d'Etat Armin Hüppin a provoqué l'évènement en annonçant que les parents du nouveau-né déposé dans la fenêtre à bébé le 11 avril dernier s'étaient annoncés et étaient venus rechercher leur enfant dans le délai imparti.

M. Hüppin a rappelé que c'est la découverte du cadavre d'un nourrisson nu, en 1999, au bord du lac de Shils, qui a déclenché le projet de la fenêtre à bébé. La première fois j'étais un peu perplexe, avoue le Conseiller, ici les hôpitaux ne sont pas directement dirigés par le canton. Mais à présent, même si elle n'est là que pour un seul enfant, la fenêtre à bébé a toute sa raison d'être. La réaction des autorités a été excellente, par contre les médias ont joué de pressions sur les employés de l'hôpital pour obtenir des informations confidentielles. Je ne vois aucune opposition et rien d'immoral à accepter l'accouchement anonyme. La société et le législateur ne peuvent pas évacuer le problème mais doivent apporter des réponses, a dit en substance Armin Hüppin.


Werner Förster,  gynécologue osbstétricien (FMH) à l'hôpital régional d'Einsiedeln: L'encadrement des jeunes mères est indipensable.

Le dr. Werner Förster a parlé de la genèse de la fenêtre à bébé. Tout s'est passé très simplement, a-t-il dit, la bonne réputation culturelle du lieu et de l'hôpital ont fait le reste.

Le Dr. Förster a insisté sur l'urgence de passer à quelque chose de plus adapté. Les accouchements sauvages derrière un buisson peuvent tuer mère et enfant. Un encadrement est indispensable pour prévenir des dommages physiques et psychologiques irréversibles. Il faut aider les mères et les enfants, a répété le dr. Förster. Il faut demander aux politiciens de ne plus tarder à accorder la légalisation de l'accouchement avec respect de l'anonymat de la femme.

Dans l'entretien qu'il a accordé au BAF,  le dr. Werner Förster, a déclaré que son devoir d'assistance à personne en danger en tant que médecin, réglait pour lui le problème de la "légalité" de l'accouchement anonyme et qu'il était, par conséquent, tout à fait disposé à offrir cette opportunité à toute jeune mère qui en ferait la demande.

Entretien avec le Dr. Werner Förster, gynécologue osbstétricien (FMH) de l'hôpital régional d'Einsiedeln (1'27).

Entretien avec M. Dominik Müggler, président de l'Aide suisse pour la mère et l'enfant (ASME) (1'32)


Josy Gyr, conseillère nationale socialiste SZ, à l'origine de la motion parlementaire pour la naissance anonyme: Accouchement libre et gratuit.

Texte de la motion parlementaire (en allemand)

Mme Gyr a déclaré vouloir donner une chance à tous les bébés qui risquent de naître dans la nature. Elle a souligné la bonne réaction des autorités et l'excellence de la procédure mise en place concernant la fenêtre à bébé, mais a rappelé l'influence nuisible de certains médias sur les autorités, et le risque que ces derniers ont représenté pour l'anonymat des enfants déposés.

L'après-midi, lors de la table ronde, la conseillère Gyr a précisé qu'un pays qui avait besoin d'une fenêtre à bébé n'assumait pas ses responsabilités envers les femmes et les enfants de ce pays.  De plus, elle a souligné que ladite fenêtre n'était que "tolérée" et avait dû jouer d'une "zone grise" en matière juridique pour exister. Mme Gyr a réclamé des conditions dignes d'encadrement médical et psychologique et un accouchement libre et gratuit pour ces femmes en détresse.

La conseillère Josy Gyr s'est aussi exprimée  sur l'éventualité de reprendre quelques point de la légisaltion française, ce qui reviendrait à mettre certaines informations concernant la mère dans une enveloppe scellée, tout en admettant que ce système comportait certains dangers.

Entretien avec Mme Josy Gyr, conseillère nationale socialiste SZ du 24.05 (2'22). Article du BAF du 24.05


Muriel Langenberger, responsable du service adoption de Terre des hommes Suisse: Droit de connaître ses origines et droit à la vie. Non à l'accouchement anonyme, oui à la "naissance discrète".

Mme Langenberger a opposé à la thématique du respect de l'anonymat de la mère, la Convention des droits de l'homme et l'art. 268c du code civile suisse qui soulignent le droit pour chacun de connaître ses origines. Mme Langenberger a néanmoins reconnu qu'il y avait là confrontation entre les droits de l'enfant et ceux de la femme à protéger sa sphère intime.

Si la représentante de Terre des hommes a reconnu que la fenêtre à bébé était une forme de réponse, elle a toutefois dénoncé deux problèmes:

1. L'enfant ne connaît pas ses origines.

2. La femme n'est pas encadrée et risque de mourir ou de souffrir psychologiquement.

Mme Langenberger a ensuite fait état d'études menées en Allemagne démontrant, selon elle, que le nombre d'infanticides et d'exposition d'enfants n'avait pas baissé depuis l'adoption de l'accouchement sous X dans ce pays.

Les raisons sociales de l'abandon de nouveaux-nés ont été évoquées: Culture, sexe, handicap, troubles psychosociaux, carences d'encadrement, isolement social.

Mme Langenberger a poursuivi par une attaque assez virulente à l'encontre de la fenêtre à bébé (qu'elle appelle boîte à bébé, une fenêtre est ouverte, une boîte fermée; tout est dans l'image). Est-on sûr que c'est bien la femme qui met son enfant, est-ce que la fenêtre à bébé ne permet pas de cacher des actes criminels: viol, pédophilie? Le fait d'être privé de la connaissance de ses origines constitue une souffrance psychosociale, a-t-elle insisté.

Très opposée à l'idée de la naissance anonyme, Mme Langenberger a fait preuve d'une assez belle ouverture d'esprit en tempérant son jugement, après l'intervention de Mme Aebi-Müller, en faveur d'un concept de "naissance discrète".

Entretien avec Mme Muriel Langenberger, responsable du service adoption de Terre des hommes Suisse (5'14).



Regina Elisabeth Aebi-Müller, professeur de droit à l'université de Lucerne: Meilleure protection de la mère par le principe de discretion de la naissance.

Mme Aebi-Müller a rappelé que l'article 7 de la Charte des droits de l'enfant (CDE) de l'ONU donnait le droit à l'enfant de connaître ses parents dans la mesure du possible. Elle aussi rappelé la Convention de Lahaye et le fait que la Suisse, signataire des deux documents n'avait émis aucune réserve.

Côté suisse, Mme Aebi-Müller a mentionné les art. 119 al. 2 de la Constitution et 27 de la loi sur la procréation médicalement assistée (LPMA) qui soulignent tous deux le droit de l'enfant à connaître ses origines.

Une nouvelle loi sur l'accouchement anonyme remettrait les droits de la femme sur les rails, surtout vis-à-vis d'une jurisprudence suisse qui tend toujours à la prépondérance des droits de l'enfants. Cependant, a rappelé la juriste, le droit international prime et plusieurs conventions sont contraires à l'accouchement sous X. C'est précisément ce genre de situation qui a conduit au célèbre procès Odièvre contre France (résumé ici)

En conséquence, il faudrait effectuer certaines modifications en Suisse pour pouvoir adopter une telle mesure, notamment le rôle du père et une simplification de l'accès à l'adoption. Mentionnant le modèle français, Mme Aebi-Müller a rappelé que 10 à 20% des enfants accouchés sous X n'étaient pas adoptés parce qu'handicapés. Toujours sur la veine française, elle a poursuivi sur le thème de la "Naissance discrète", un accouchement sous X à la "Ségolène Royal", selon le décret du 3 mai 2002 qui demande aux femmes de laisser un certain nombre d'informations dans un dossier, remis sur demande de l'enfant à sa majorité. Cette mesure a quand même pour effet d'inquiéter un certain nombre de mères françaises quant au respect de leur anonymat.

En fait, a continué Mme Aebi-Müller, en raison du secret absolu qui régit la consultation du registre d'Etat civil en Suisse (même la police des Etrangers de peut le consulter sans une dérogation particulière), notamment pour que les parents adoptifs ne puissent rien apprendre des parents naturels, l'anonymat de l'accouchement existe déjà légalement en Suisse, il n'y a donc absolument aucun inconvénient à l'inscrire dans la loi. Le secret de l'adoption est déjà garanti, celui de l'accouchement peut l'être de même.

Le support financier devrait être élargi, meilleure aide, meilleure information et meilleure protection de la mère par le principe de discretion de la naissance, a-t-elle conclu.

Entretien Mme Regina Elisabeth Aebi-Müller, professeur de droit à l'université de Lucerne (1'56). Attention, à 1'45, la traductrice confond tribunal "international" et "fédéral"



Dr. Jürgen Moysich, fondateur de l'association allemande de mères en détresse Sternipark et sa fille, Mme Leila Moysich, directrice du projet d'aide aux enfants trouvés Findelbaby: Aider les femmes, protéger les enfants. Les femmes en détresse ne sont pas de mauvaises mères.

Les Moysich sont les pionniers de la fenêtre à bébé allemande et jouissent d'une grande réputation dans leur pays. Leurs associations sont intervenues sur plusieurs centaines de cas de façon très satisfaisantes.

M. Moysich a traité de la genèse du Sternipark, la mise en place d'un n° d'urgence, les enfants trouvés dans des décharges publiques, le "besoin" réel de fenêtres à bébé pour permettre aux femmes désespérées de déposer leur enfant en lieu sûr. Sternipark propose un encadrement et un soutien de la mère sur la longueur et surtout propose aux mères qui voudraient se débarasser de leur enfant de "faire un essai" de quelques semaines avec leur enfant, avant de se résoudre à le céder en adoption. Cette méthode remporte un franc succès, les jeunes mères se rendant vite compte qu'elles sont parfaitement capables de prendre soin de leur enfant et de d'être d'excellentes mères.

M. Moysich  a balayé les conclusions de Mme Langenberger quant au fait que les infanticides et les abandons n'auraient pas diminués en Allemagne après l'introduction de l'accouchement anonyme. Il ne faut pas confondre les statistiques, un meurtre d'enfant en bas âge et la mort suite à l'abandon après la naissance sont deux choses bien distinctes. M. Moysich a démontré, chiffres à l'appui, que la prolifération de ses fenêtres à bébé faisait très clairement diminuer les abandons de nourrissons. Mais de nombreuses femmes restent seules, isolées, contraintes de camoufler leur grossesse, sont abandonnées sans soins après l'accouchement, les fenêtres sont souvent loin, il s'agit d'une solution de détresse et non de confort.

Moins d'avortements, moins d'infanticides, qui peut-être contre? a terminé le responsable de Sternipark, lequel a encore souligné le travail de certains médias pour discréditer les fenêtres à bébé. Les fenêtres à bébé ont fait diminuer les morts d'enfants, a conclut M. Moysich.

Mme Moysich s'est penchée sur le statut social des femmes en détresse qu'elle rencontre et soigne quotidiennement: Pas ou peu de marginalisées (droguées, prostituées etc.), des mineures ou de très jeunes adultes, beaucoup souffrant des pressions du père de l'enfant ou surtout des parents. La jeune femme a mis l'accent sur de nouveaux obstacles, issus d'une nouvelle forme de morale bien-pensante moderne: Discrédit, mépris, reproches, si on a a pas su "jouer" de la contraception sans faute, si on a beaucoup d'enfants, si on est enceinte jeune, pression sur la jeune femme, trop jeune "pour être une bonne mère. Bien au contraire, Leila Moysich se dit surprise par les capacités de dévouement de ces jeunes femmes qui s'ouvrent à la maternité.

Mme Moysich a, entre autres, fait remarquer à Mme Langenberger avec assez d'intelligence que les garanties d'anonymat devaient être absolues afin de mettre les jeunes mères "100% en confiance" et de ne pas les contraindre de la sorte à un avortement non désiré.

La famille Moysich était accompagnée d'une jeune mère d'une petit fille de 5 mois qu'ils avaient aidée et qui avait accouché anonymement avant de choisir de vivre pour toujours avec "l'amour de sa vie". Cette jeune femme a témoigné de la détresse, du manque d'encadrement et de la solitude avant de rencontrer les Moysich. Elle a en outre appelé la presse à ne pas insulter ses consoeurs dans la détresse en les traitant de "mauvaises mères" et s'en est pris d'ailleurs assez vivement à Mme Langenberger à ce propos. Je suis contente de la décision que j'ai prise, si cette situation (être mère) n'existait pas, on devrait l'inventer. Chaque fois que j'entends qu'un enfant meurt abanonné, ça me fend le coeur, a conclut la jeune mère.

Tout est là, les femmes devraient simplement pouvoir être libres.


Christoph Brezinka, gynécologue, professeur à la maternité universitaire et directeur de l'école de sage-femme d'Innsbruck: L'accouchement anonyme n'est pas un problème en Suisse.

Le Pr. Brezinka a fait un exposé très détaillé de la situation en Autriche: Il y a quelques temps, la présidente de la Styrie avait réclamé l'acouchement anonyme: Rien. Un beau jour, un jeune couple est allé dans un hôpital de Vienne et a réclamé de pouvoir accoucher sous X, ce qui leur a été refusé. L'hôpital de Kronberg les a alors accueilli et a encadré l'accouchement. Le lendemain, une conférence de presse était organisée pour condamner ledit hôpital. Depuis, l'accouchement anonyme est passé et tout le monde a revendiqué sa paternité. Cela dit, l'accouchement anonyme n'est pas une obsession en Autriche et cela ne ne représente pas un problème que de changer la Constitution, remarque Christoph Brezinka.

Au Tyrol, l'accouchement anonyme est en préparation, les médecins ne sont pas encore nombreux à l'offrir et beaucoup sont frileux et ont peur d'éventuels abus. Cela dit, grâce à la légalisation, l'encadrement est très bien réalisé, le respect de l'anonymat est une réussite grâce aux autorités d'état civil qui jouent parfaitement le jeu. Après l'accouchement, un encadrement respectueux est encore plus nécessaire, les femmes, par exemple, ne sont pas placées en maternité pour ne pas être confrontées aux mères qui allaitent.

Le Pr. Brezinka a fait état de certains cas d'enfants trouvés ayant eu un grand retentissement dans la presse autrichienne: Un bébé trouvé dans une fosse à purin; un autre dans un sac poubelle; une mère ayant euthanasié son propre enfant en le mettant dans le congélateur; une autre s'accusant à la police d'avoir mis un enfant au monde et de l'avoir tué; une autre encore, mère de deux enfants, arrivant à l'hôpital avec des pertes de sang et le placenta décollé, l'hôpital prévient la police qui retrouve l'enfant noyé dans la baignoire; en 2002, un bébé retrouvé vivant dans les toilettes de la section chirurgie d'un grand hôpital. De nombreuses femmes ont toujours peur de faire l'objet de poursuites, et plusieurs d'entre elles sont obligées de prétendre que leur enfant était mort-né pour éviter la prison.

Christoph Brezinka a encore évoqué certains cas particuliers de femmes renonçant à leur enfant mais revenant par la suite les voir en cachette. En Autriche, de nombreuses femmes ont exprimé le désir de pouvoir accoucher sous X. L'Autriche doit encore faire des efforts pour répandre cette pratique car des enfants continuent d'être abandonnés et tués. Il faut une meilleure prévention, une meilleure documentation sur l'ensemble des cas et une couverture médiatique objective, a insisté le professeur. Il y a déjà eu 17 accouchements anonymes à Vienne, 10 à Graz, 6 à Linz (chiffres sujets à vérification), contre environ 400 en Allemagne depuis l'ouverture de la procédure.


Doris Erbacher, sage-femme, fondatrice de la première maternité de Suisse à Lenzburg (AG): La vie d'un seul enfant justifie la prise de mesure de ce type.

Mme Erbacher a dit respecter les deux femmes qui ont déposé leur enfant dans la fenêtre à bébé. La fenêtre à bébé est une bonne institution, elle est nécessaire à mes yeux. Cela dit, le meilleur moyen d'éviter les fenêtres à bébé est bien l'accouchement sous X. La vie d'un seul enfant justifie la prise de mesure de ce type, a-t-elle encore déclaré.

Mme Erbacher a en outre ouvert une brèche dans le cadre légal en déclarant: Un accouchement anonyme dans un lieu sûr n'est pas un crime.



Hans-Ruedi Hertig, directeur de l'institut de sondage Partner KONSO à Bâle: 35% des établissements cliniques favorables à la fenêtre à bébé, 63% à l'accouchement anonyme, 21% déjà confronté à une demande d'accouchement anonyme.

M. Hertig a mené un sondage du 10 mai au 20 juin auprès de 17 maternité (parmi lesquelles 11 ont répondu) et 79 hôpitaux, avec service gynécologique/obstétrique, de Suisse.

A la question "Avez-vous déjà été confronté au désir de femmes d'accoucher dans l'anonymat", 36% des maternités ont répondu oui, 15% des hôpitaux, soit un total de 21%.

A la question de savoir si ces institutions étaient disposées à offrir un service d'accouchement dans le respect de l'anonymat, 55% des maternités ont répondu oui, 67% des hôpitaux, soit un total de 63%.

A la question de savoir si ces institutions étaient prêtes à offrir un service de fenêtre à bébé, 37% des maternités ont répondu oui, 30% des hôpitaux, soit un total de 35%.


Lors de la table ronde qui a conclut le colloque, Reto Wehrli, dr. en droit et conseiller national PDC a fait remarquer qu'en règle générale, les arguments juridiques étaient le plus souvent hostiles à la vie. Il faut créer un environnement protégé et médicalisé. Il vaut la peine de sauver ne serait-ce qu'une seule mère. Ce ne pas de philosophie dont les mères ont besoin mais d'actes concrets pour diminuer le nombre d'infanticides et de situations tragiques, a-t-il encore déclaré.

La modératrice a terminé en appelant la presse a ne pas discréditer l'accouchement respectueux de l'anonymat de la femme et à rendre compte le plus fidèlement possible des débats tenus lors de la conférence; dont acte.

25.06 Werner Förster, accouchement anonyme: "Je n'ai pas le choix!".

Suite à l'énoncé par certains de ses collègues allemands et autrichiens de situation de détresse insoutenables - jeunes mère se vidant de leur sang dans des parcs insalubres, nourrissons trouvés morts dans des fosses à purin - avant la légalisation de l'accouchement respectueux de l'anonymat dans leurs pays, le Dr. Werner Förster a déclaré publiquement son intention d'offrir, dès à présent, ce type de service dans son hôpital.

-> "La détresse n'est pas une honte". Findelbaby, la réponse allemande à la détresse sans nom

Werner Förster, gynécologue osbstétricien (FMH) de l'hôpital régional d'Einsiedeln, principal initiateur du projet "fenêtre à bébé", suite à la découverte d'un enfant mort, le 6 octobre 1999, tout près d'Einsiedeln, sur les rives du Shilsee, a rappelé que son serment de porter secours et assistance à toutes et tous était incompatible avec le fait de demander ses papiers à une jeune femme sur le point d'accoucher pour qu'elle puisse avoir le droit de le faire: "En tant que médecin, je dois tout faire pour sauver la vie; si je ne le faisais pas, je commettrais un acte criminel... Quand l'accouchement sous X s'impose, alors pour moi il est légal".

Cette opinion est corroborée par M. Dominik Müggler, président de l'Aide suisse pour la mère et l'enfant (ASME), qui organisait la conférence "Naissance anonyme, une nécessité pour la Suisse?" conjointement à l'hôpital d'Einsiedeln: "Actuellement, en Suisse, c'est (l'accouchement anonyme) interdit... Mais les médecins ont le devoir d'aider dans une situation de détresse".

L'accouchement dans le respect de l'anonymat semble s'imposer de lui-même comme une réponse à la détresse de nombreuses femmes. Les autorités ne peuvent pas ignorer cet état de fait et laisser ces mères dans l'incertitude juridique, il faut légiférer clairement pour donner les garanties qui s'imposent aux femmes en détresse de notre pays.

Bien que la motion émane d'une parlementaire socialiste, des voix se sont déjà laissées entendre à gauche et dans la presse romande pour semer le discrédit sur ce genre d'initiative. C'est vrai que c'est tellement plus simple de laisser une gamine en détresse clamser derrière un buisson ou, au fond des toilettes publiques, se faire une césarienne de fortune avec un couteau... suisse, évidemment.

Entretien avec le Dr. Werner Förster, gynécologue osbstétricien (FMH) de l'hôpital régional d'Einsiedeln (1'27)

Entretien avec M. Dominik Müggler, président de l'Aide suisse pour la mère et l'enfant (ASME) (1'32)
25.06 Fenêtre à bébé: Les parents du deuxième bébé sont venus le rechercher

Le Conseiller d'Etat socialiste schwytzois Armin Hüppin a provoqué l'évènement à l'occasion de la conférence "Naissance anonyme, une nécessité pour la Suisse", tenue hier à Einsiedeln, en déclarant que les parents du nouveau-né déposé dans la fenêtre à bébé le 11 avril dernier s'étaient annoncés et étaient venus rechercher leur enfant dans le délai imparti.

Cet heureux dénouement est la meilleure réponse que les initiateurs du projet de la fenêtre à bébé pouvaient faire aux critiques répétées de la presse et de certains milieux favorables à l'avortement.

En haut
Mai

Google