Le parti socialiste suisse frappe à nouveau par l’un de ces sondages dont il est seul à avoir le secret.
Cette fois-ci, le site internet du parti ne demande pas à ses disciples de dire s’ils sont pour ou contre la libre circulation, mais de dire pourquoi ils sont pour. Il vrai que, vu sous cet angle, la démocratie s’en trouve particulièrement simplifiée.
Comme d’hab, au pays du manège enchanté des lendemains qui chantent, les arguments émotionnels sont ceux qui marchent le mieux:
-> Votez oui et votre alpage triste et pluvieux ressemblera à ça (si si)
32% sont "pour" parce que la libre circulation "ouvre de nouvelles perspectives aux jeunes de ce pays", en voilà une raison qu’elle est bonne: le chômage, l’alcoolisme, la drogue et le suicide; pour ceux qui sont pressés d’en finir, il est vrai que l’argument n’est pas négligeable.
35% sont "pour" parce que "tous les accords bilatéraux sont en jeu"; la bonne vieille idole européiste, on ne vous explique ni comment ni pourquoi mais c’est comme ça, le mondialisme non, l’Europe oui; allez comprendre…
Lueur d’espoir, quand même, la lobotomie n’a pas opéré de façon égale chez tous les camarades, ils n’ont été que 16% à croire sincèrement que la libre circulation "permettra de créer de nouvelles places de travail en Suisse" et 15% que "les mesures d’accompagnement empêchent le dumping salarial"; rassurant au possible…
Mais qu’est-ce cela à côté des directives du parti, d’un futur qui sera meilleur demain, avec des pommes sur les arbres (voir l’affiche de campagne) et des jeunes filles (polonaises au demeurant) aux cheveux longs et robes blanches, courant pieds nus dans de grandes clairières sur la musique de Royal canin. De "nouvelles perspectives d’avenir aux jeunes de ce pays", c’est pourtant clair, non?