19:30 TSR: Flagrant délit de partialité

TV Calvingrad prise la main dans le sac, hier, lors de son édition du soir, flagrant délit de manipulation des masses, pour avoir essayé de faire passer les vaillants potaches du comité étudiant pour la bénédiction de Pérolles pour des talibans à la sauce papiste, menaçant la paix du dialogue interreligeiux dont le recteur Altermatt s’est fait, pour un soir, le chantre aussi inattendu qu’impropable.
-> [photo] La TSR ferme les yeux sur une certaine vision de l’objecticvité

La présentatrice démarre sur des étudiants qui ne seraient que "catholiques", ce qui n’est pas le cas, et la voix off enchaîne sur ces mêmes qui "auraient protesté haut et fort et réclamé une bénédiction uniquement catholique" (01:00); grâce à Dieu, Urs Altermatt veillait et fit rempart à temps de son corps puissant pour contrer cette nouvelle poussée d’extrémisme. Foutaise!

Foutaise, nous l’avons démontré. Foutaise à ce point énorme que le BAF a quand même voulu savoir dans quel esprit souffrant une pareille sottise avait bien pu germer.

Mme Corinne Rebetey, journaliste TSR pour Fribourg, interlocutrice absolument charmante au demeurant, a bien voulu répondre à nos questions. Il est assez vite apparu, à la suite de notre entretien, que Mme Rebetey n’avait pas potassé son dossier et n’avait démarré son sujet que sur une seule source préalable: L’article du Temps. Une preuve? C’est au Baf qu’elle a téléphoné en premier et non au Comité… or l’affaire défraie la chronique fribourgeoise depuis près de deux mois…

Pressée d’en finir, la journaliste, qui n’avait pas consulté un seul de nos articles sur la question et, apparemment, pas même ceux de la Liberté, n’a fait que répéter benoîtement, dans l’esprit du Temps, les allégations de M. Altermatt, lesquelles n’ont eu pour seul but, en l’occurence, que de le faire passer pour un grand humaniste libéral; ce qu’il n’est pas, son attitude lors de l’entrevue du 31 janvier suffit à le démontrer.

Pressée par le BAF, Mme Rebetey, qui nie avoir joué un play back des assertions rectorales, finit par jurer ses grands dieux s’être basée sur son entretien téléphonique avec le responsable du Comité, dont elle peine à se rappeler jusqu’au nom: Romain Bless. Affirmation démentie par l’intéressé et l’un des membres de sa famille présent lors dudit entretien. A bout d’arguments, Mme Rebetey lance: "Mais c’est quand même le seul [Altermatt] qui ait accepté de s’exprimer". Le Comité, qui a pris le parti de ne plus jeter d’huile sur le feu pour permettre à l’évêché de parvenir à un compromis avec le rectorat (décision saluée en direct hier comme "sage" par Mgr Genoud) serait en fait coupable d’avoir voulu conserver sa parole et une certaine réserve :"Pourquoi il [Romain Bless] est pas venu s’exprimer aussi"…

Vu les a priori et la qualité de préparation du dossier, on se dit que le Comité a vraiment bien fait de ne pas se prêter à ce petit jeu-là. C’est peut-être précisément en raison de cette sagesse que les étudiants ont été finalement "punis"! On ne change pas une formule qui marche: Tu ne collabores pas, on te saque!

Quoiqu’il en soit, le système médiatico-rectoral a manqué son coup, la bénédiction aura sans nul doute lieu et l’évêché a d’ores et déjà confirmé n’avoir jamais reçu autant de lettres de soutien de toute son histoire!
Et quelque chose nous dit que ça va continuer: chancellerie@diocese-lgf.ch

Interview de Mme Corinne Rebetey, journaliste TSR Hallucinant de voir avec quelle conviction, la journaliste a décidé de ce qui était. Les journalistes d’Etat ne nous manipulent pas, ils s’auto-manipulent eux-mêmes et nous transmettent ensuite leurs conclusions… (En bonus: un petit passage de la musique de patience des bureaux de la TSR… ils ont un goût très sûr à la TV…)

Si vous avez manqué le début 

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