8 février : la Guerre de Veysonnaz aura-t-elle lieu ?

L’on peut être criblé de toutes les affections de l’ego et savoir rester toutefois pleinement conscient de son sort. 

convictionInconnu à tous les bataillons, aspirant à la seule suppléance du Grand Conseil, j’étais jusque-là sans grandes illusions quant à ma très modeste candidature. C’était sans savoir que j’étais en réalité l’élu, le choisi, l’oint de la République éternelle pour conduire notre terre bénie sur les voies de la démocratie multipartite.

Heureux résidant, depuis près de cinq ans, de la plus petite commune du Valais, 110 hectares de lumière, Monaco d’excellence au cœur des Alpes, Vatican élégant offert aux caresses du soleil, enclave du paradis, réserve politique où le vieux parti s’ébat depuis un bon siècle sans avoir jamais rencontré le moindre prédateur à l’horizon, j’ignorais tout du sort qui m’attendait.
Or, le choix des uns et le destin des autres firent que je me trouvai, hasards de la fortune, le seul et unique candidat de ce coin de liberté qui a donné tant de grands hommes à notre auguste patrie.

La quête

Néophyte en tout, le chapeau à la main, je rengorgeais cette timidité naturelle qui m’afflige pour pousser la porte du café le plus central du village (enseigne très recommandable au demeurant) et demander refuge pour mes nobles compagnons de liste et de galère. L’on me reçut le plus aimablement du monde, mais pour me dire bientôt, sans la moindre acrimonie d’ailleurs, que l’idée même était au-delà des convenances…

La route fut longue qui me conduit au restaurant de La Terrasse, où je fus accueilli avec la neutralité bienveillante qui fait les vrais démocrates. Quand j’exposai les tracas éventuels d’une telle visite, vu le contexte délicat et les oppositions rencontrées, la voix du patron, homme d’ordinaire discret, retentit derrière le bar, tonnante : « Et la liberté d’expression alors ?« . Et ce fut tout. Une parole, un acte, une révolution…

La conquête 

Plein de l’enthousiasme des débutants, j’y allais gaiement de ma petite campagne, j’affichais, collais, agrafais et me fendais même d’un tout-ménage. J’étais un précurseur…

candidatsQu’elle ne fut pas ma surprise, ce matin même, de constater que la section du district de Sion au grand complet de ce parti que nous avons tous tant aimé, faussait compagnie à son propre président national et à ses plus valeureux candidats pour donner rendez-vous à la population des Barloukas (le gentilé de céans), le même jour, à la même heure, dans les mêmes « cafés de Veysonnaz » ­! Rendez-vous effectif étant donné dans ce premier établissement que j’avais visité et qui, par chance, avait pu se libérer. J’étais un modèle.

Que ledit parti ait réussi à distribuer son tout-ménage le même jour que le mien, qui avait pourtant été déposé il y a plus d’une semaine – et qu’on m’avait assuré avoir délivré hier au plus tard -, que l’entier de mon bloc ait été comme qui dirait ‘oublié’ par les facéties de la distribution, font partie de ces choses que je ne m’explique pas mais qui me font aimer mon pays, quoi qu’il arrive, plus que jamais.

Je suis historien, alors, forcément, tout cela m’intéresse. Si vous voulez voir à quoi ressemblait la politique en Valais avant que tout ça ne disparaisse, soyez là demain, mercredi 8 février, dès 17h00.

Et il va de soi que tout le monde est bienvenu, il ferait beau voir que la politique nous empêchent de boire un coup entre amis. Après tout, ne sommes-nous pas, surtout à Veysonnaz, tous ensemble, à droite ?

Adrien de Riedmatten
Candidat-suppléant (sponsorisez ma campagne)

 

— AGENDA —

Rencontre avec la population de Veysonnaz -> mercredi 8 février, de 17h à 19h (possibilité de souper après) restaurant LA TERRASSE route de Magrappé 12, 1993 Veysonnaz.

candidats

 

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