Justice : Le tribunal cantonal consacre le droit de falsification

Et ça n’arrive, bien sûr, qu’en Valais. Petite chronique de l’injustice au rhodanien… pardon, au quotidien.

La cour de droit public du tribunal cantonal valaisan vient de rendre sa décision, le Conseil d’Etat, l’un des premiers employeurs du canton, peut falsifier les dossiers de candidature à l’envi – et, surtout, au besoin – ; ça passe crème, aucun problème.

Souvenez-vous, nous avions déjà évoqué la chose ici, Mme Waeber-Kalbermatten avait blackboulé tout un régiment de candidats au prétexte, pour le moins subtil, que leurs dossiers avaient le malheur de ne pas correspondre aux « attentes et aux critères prédéfinis AVANT la mise au concours. » Entendre par là exactement ce que ça veut dire, les dés étaient pipés et les « vrais » critères de sélection n’étaient pas ceux de l’offre publiée au Bulletin…

Décision du Conseil d’Etat du 8 août 2018

Dits candidats n’avaient de toute manière aucune chance, leurs dossiers étant truqués. Des doctorats étant notés comme des Masters – eh oui, ils ont « noté » les candidats -, les évaluations de langue attribuées sans même rencontrer les postulants, et ainsi de suite. Ca vous choque, et bien apprenez que ça ne choque pas le tribunal.

Circulez y a rien à voir

Passons sur les fautes de français, le dispositif, besogneux, dit en somme que falsifier un dossier revient à faire la preuve que celui-ci a au moins été traité ; pas moins :

Il n’est dès lors pas possible de considérer, avec le recourant, que son dossier aurait été écarté sans même avoir été examiné. Le grief, qui relève d’un pur procès d’intention, tombe à faux.

Exit donc la violation du droit d’être entendu. Logique non ?

En outre, le recourant n’aurait, de l’avis du président de la cour, Christophe Joris (UDC), pas assez plaidé qu’il serait « insoutenable » de trafiquer la sélection pour favoriser un dossier au détriment d’un autre. En clair, oui, la mise au concours est pipeautée, mais ce n’est pas grave en ce que le requérant ne s’en est pas suffisamment plaint.

Le Conseil d’Etat règne, souverain, de toute la hauteur de son « très large pouvoir d’appréciation« , à tel point d’ailleurs que celle-ci rend « vaines les critiques sur la notation du critère de la maîtrise des langues. » Oui, vous avez bien lu, le Tout-Puissant Conseil jouit d’une telle science et d’une telle sagesse qu’il sait mieux que vous votre propre niveau de langues, et ce sans même avoir pris la peine de vous entendre. Courbez l’échine, tremblez et prosternez, gueux, malandrins, qui refusez de vous soumettre et d’accepter que les prébendes soient réservées aux copains. Tenez, 1’500 balles dans vos faces ignobles ; fi donc ! Comment ? Pas de boulot ? Vous avez requis l’assistance ? Pas de quartiers pour les ennemis du système  :

La requête d’assistance judiciaire doit être rejetée, ceci indépendamment de la situation d’indigence dans laquelle le recourant allègue se trouver.

Crève Charogne ! Ca t’apprendra à vouloir bosser, sale chômeur.

GMD