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cliquerSuisse20.06 Gay Pride de Lucerne: Contre-manifestation des catholiques traditionalistes

--> de part et d'autres des barrières, deux visions du monde

Les fidèles d'Ecône se sont réunis cliquerà Lucerne à l'occasion de la Gay Pride pour manifester leur attachement aux principes de la morale catholique, leur désapprobation de l'étalage publique et de la promotion des moeurs homosexuelles, et pour protester contre la décision du diocèse de Bâle d'accueillir, dans l'église des Franciscains, une manifestation dont  le message est diamétralement opposé à celui de l'Eglise catholique sur le problème de l'homosexualité.
On pensera ce qu'on voudra, mais il est tout de même curieux de constater qu'il n'y a plus que ces catholiques-là pour défendre la position du pape et de l'Eglise dans les rues des capitales catholiques.

Entre 300 et 400 personnes se sont réunies le matin pour assister à une messe. Les hommes, au nombre d'une centaine, se sont ensuite rendus à Lucerne, en marge de la manifestation, pour prier, alors que les femmes et les enfants se rendaient en pèlerinage dans la campagne lucernoise.
Le but était de  "manifester notre défense de la morale par un témoignage public de notre foi", peut-on lire sur le site de la Fraternité sacerdotale saint Pie X (FSSPX). Cette même foi considère ces manifestations de prières non comme des actes de rejets et d'agressivité, mais comme une "réparation" pour le tort causé à la morale.
La manifestation s'est déroulée sans incidents, à la suisse, mis à part une dizaine de libertaires ayant débarqué armés de... pistolets à eau. Les organisateurs auraient même "salué" les contre-manifestants, les traitant d'"asexuels" (cela dit, quand on voit le nombre d'enfants côté catho, on aurait plutôt tendance à les donner gagnant de ce point de vue-là...).
Ce n'est pas la première fois que la FSSPX manifeste sa foi, les homosexuels semblent s'y être habitués, et une Gay Pride ne serait pas complète s'ils venaient à manquer à l'appel (la contre-manifestation était même annoncée sur le site de la Gay Pride 2005!). De nombreux témoignages tendent à démontrer que le courage de ces quelques catholiques - qu'on aime à dire extrêmes, sans doute pour se protéger du message dont ils sont porteurs - sensibilise grandement la population sur les défauts de considération de la société face au douloureux problème de l'homosexualité. La prière mène au dialogue et au partage, des personnes se joignent à eux ou commencent à discuter, c'est un des grands aspects positifs de ce genre d'action.

Le BAF disposera de plusieurs photos dès ce soir.
Témoignage d'un participant à la contre-manifestation (1'37)
Suisse10.06 Célébration oecuménique à la Gay Pride de Lucerne: La réponse du Nonce, laconisme et vieilles dentelles...

--> Mgr Canalini ne manque pas d'humour

Exclusif! Un lecteur nous a fait parvenir la réponse que le Nonce apostolique de Berne, Mgr Francesco Canalini, a faite à des catholiques perplexes quant à l'opportunité d'un service religieux dans une église catholique un jour de Gay Pride: "J'ai bien reçu votre lettre du 2 mars 2005 et ai pris connaissance de son contenu. Je comprends votre souci et prend bonne note de votre bienveillance pour l'Eglise catholique. En vous souhaitant un bon Carême et, avec un peu d'avance, une joyeuse fête de Pâques, je vous prie d'agréer etc.". My(s)thique!
L'original
cliquerSuisse09.06 Gay Pride, célébration oecuménique: Le diocèse de Bâle s'explique

--> L'église des Franciscains à Lucerne où aura lieu la célébration oecuménique le 18 juin prochain

Le père Bernard Trauffer, vicaire général du diocèse de Bâle répond aux interrogations posées par l'interview de M. Moël Volken. Le diocèse de Bâle se défend d'être à l'origine de cette célébration: "la paroisse met à disposition son Eglise pour un culte oecuménique", a rappelé le père Tauffer.
L'Eglise ne voit, à priori, pas les homosexuels comme des "pécheurs" et cette célébration n'est pas l'occasion pour elle de se prononcer pour ou contre l'homosexualité, il s'agit uniquement "d'un moment de réflexion pour ces chrétiens ou d'autres personnes qui veulent se regrouper autour de la parole de Dieu à un moment de cette journée, une journée où ils se réunissent pour d'autres motifs également". "On ne prend pas position vis-à-vis de la Gay Pride, ce n'est pas notre affaire, c'est l'affaire de la ville... Je n'ai pas à commenter ça, ce n'est pas mon problème, c'est le problème de la société". Pour l'ecclésiastique, une Gay Pride n'a, en fin de compte, pas plus de signification qu'une manifestation sportive ou folklorique.
On peine tout de même à obtenir une réponse claire à la question de savoir s'il est vraiment opportun de récupérer sans discernement un mouvement, la Gay Pride, dont le message premier est diamétralement opposé à celui de la doctrine de l'Eglise. Le père Bernard Trauffer prèfère l'esprit d'ouverture chrétien joint à  une tolérance de bon aloi et se dit plus volontiers inquiet par ces mouvements de catholiques du crû qui, semble-t-il, ont appelé dernièrement à prier le rosaire au moment de ladite célébration. Le père Trauffer garde également très présente à l'esprit la crainte d'un retour à un système répressif totalitaire, comme "il y a 60 ans" où "Juifs ou homosexuels ou autres" devaient signifier extérieurement leur appartenance à l'une ou l'autre de ces catégories.

Entretien avec le père Bernard Trauffer, vicaire général du diocèse de Bâle (8'59)
cliquerSuisse06.06 Lucerne: Gay Pride 2005. Les Homos à la messe

Le 18 juin prochain, à Lucerne, entre le cortège prévu dès 14h00 et la nocturne, à 22h00, à la Hofkirche, la Gay Pride 2005 fera une halte à l'église des Franciscains, à 19h00, pour une célébration oecuménique intitulée: "Je m'en remets à ton amour".
La rédaction du BAF s'est intéressée à la rencontre de deux philosophies diamétralement opposées: D'une part, la manifestation ouverte et publique de la fierté d'assumer son homosexualité librement et sans complexe et, surtout, sans aucune barrière morale, de l'autre, la pastorale chrétienne, qui accueille les homosexuels pour autant que ceux-ci s'engagent à dominer leurs passions charnelles et acceptent de s'en tenir à la plus stricte chasteté. Histoire d'une récupération à double-sens.

M. Moël Volken, responsable pour l'information du comité d'organisation de la Gay Pride 2005, a très aimablement accepté de répondre à nos questions. Pour lui, "l'idéologie officielle de l'Eglise catholique romaine est naturellement une catastrophe. Je viens tout justement de quitter cette Eglise".  M. Volken évoque de façon assez émouvante que la participation à ladite célébration est aussi "une expression de la foi profonde de quelques gays et lesbiennes qui veulent qu'un jour comme ça, si important pour nous, on pense aussi à Dieu". A la question de l'accès à l'Eucharistie, laquelle requiert l'état de grâce, soit l'abstinence sexuelle hors mariage - et mariage légitime hétérosexuel - Moël Volken répond: "On parle naturellement toujours de l'autorité du pape dans des questions de Foi, mais en même temps, il est dit que l'autorité la plus haute est la conscience personnelle, et si la conscience personnelle dit qu'une chose est bonne, alors elle est bonne. (...) On a le droit de prendre l'Eucharistie si [on a], en soi-même, la conscience que son mode de vie est bon". On sent ici notre interlocuteur quelque peu tiraillé entre la difficile concialition de son homosexualité avec la morale catholique et les facilités qu'engendre le 'libre examen' de sa nouvelle foi protestante.
Selon M. Volken, il n' y a pas, dans les Ecritures, de condamnation explicite de l'homosexualité dans la bouche du Christ, il y a bien une condamnation de la sexualité du plaisir exclusif mais pas de l'amour et des relations stables entre les hommes ou entre les femmes. La sexualité conjugale et fécondante du christianisme, l'énergie propre mise au service des finalités inhérentes à la nature humaine, et le fait de "vivre sa sexualité en sachant qu'on est responsable de tout ce qu'on fait envers soi et envers son partenaire" sont ramenés à un point d'équivalence au même niveau de qualité morale. "Si moi et mon partenaire, poursuit M. Volken, nous nous aimons, nous nous aimons vraiment, alors, ce sont deux êtres qui ne sont plus seuls, deux êtres qui s'aiment vraiment, qui se soutiennent mutuellement, qui passent ensemble le chemin de la vie, nous sommes alors absolument convaincus et nous n'avons aucun doute que cela plaît aussi à Dieu".
Le témoignage de notre interlocuteur, nous l'avons dit, touche par sa sincérité et le besoin de se situer par rapport à la notion de Dieu. On ne peut nier à certains membres de la communauté homosexuelle, derrière l'aspect cependant un tantinet provocateur d'une célébration chrétienne en bout de cortège de Gay Pride, une démarche de recherche, voire de justification, à caractère spirituel. Néanmoins, on ne peut non plus nier l'évidente confusion entre l''amour' comme moyen de concrétiser la finalité reproductrice de la sexualité telle qu'elle est comprise dans la spiritualité chrétienne, et l'amour', dans une conception plus romantique qui n'est pas du seul fait des homosexuels, comme fin en soi, se suffisant à lui-même. On reconnaît l'arbre à ses fruits.
Dans le prolongement de cette réflexion, on peut se demander si, dans un souci d'image et de récupération, certaines autorités ecclésiastiques lucernoises, n'entretiennent pas sciemment ce genre de confusion, histoire de se refaire... une vertu.

Entretien avec
M. Moël Volken, responsable pour l'information du comité d'organisation de la Gay Pride 2005 (9'44)
Programme de la pride 2005




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