Adoption homosexuelle : Alpagai ment

Pour une vulgaire victoire d’étape – mais avec l’enfant à la clefAlpagai, énième ligue de vertu d’un homosexualisme qui n’a plus rien de rampant, vend son âme, si tant est qu’il en eût jamais une.

Qui se ressemble s’assemble, acculé aux côtés d’un Nantermod en goguette, Gaé Colussi, co-président d’Alpagai, et responsable ‘mobilisation’ du comité favorable au ‘mariage’ homosexuel, bien forcé de reconnaître, faute d’avoir su rester discret, que sa coterie fomente la libéralisation de la GPA par voie de saucissonnage, étale sa mine satisfaite à l’adresse des conseillers nationaux Jean-Luc Addor et Benjamin Roduit – lesquels lui ont rappelé très justement les engagements formels de son association –, pour dire en somme que les promesses d’Alpagai n’engagent que ceux qui ont eu le tort d’y croire (Canal9, 01.09.2021, dès min. 42).

Alors, j’avoue que, si je rajeunis de 16 ans, ben, j’en ai 10. Et donc, si peut-être que la personne à l’époque estimait que, ben, non ce n’était pas un enjeu, ben, elle a peut-être évolué depuis.

Je certifie, je promets solennellement qu’à l’époque, je n’ai rien promis. Je n’ai promis de renoncer à aucun de mes droits, je n’ai promis de renoncer à aucune revendication.

Et de broder sur le ‘principe démocratique’ qui permettrait de considérer bon un jour ce qui était déclaré, avec force protestations, mauvais et « contraire au bien de l’enfant » un autre.

Outre que le biais argumentatif voulant que les engagements formels, ès qualités, d’un président d’association ne l’engage qu’à titre strictement provisoire et individuel ne peut relever que de la mauvaise foi crasse, les termes de Jérôme Perrier, président d’Alpagai en 2007, avaient été précisément choisis pour servir de garantie pérenne de la solidité des valeurs de cette association et moucher ses opposants.

Pour Alpagai, cette loi n’est en tous les cas pas un tremplin à d’autres revendications. Je sais par contre qu’au niveau suisse, des associations de lesbiennes avaient parlé de l’adoption.

Cet argument de M. Freysinger et de M. Jean-Luc Addor n’est qu’une idée reçue.
D’ailleurs parmi les pays européens qui ont accepté le partenariat enregistré, presque tous excluent l’adoption ou la procréation, médicalement assistée et cela même dix-huit ans après l’entrée en vigueur du pacs.

Source: NF 22.01.2007, p. 19

Ce que nous dit Colussi, en somme, en bon disciple de Machiavel, c’est que le mensonge est une vérité comme une autre et que la confiance n’est que la vertu des faibles et des naïfs. Il faut donc les voir tous deux, Nantermod et lui, en séïdes du darwinisme social, prêcher qu’il n’y a de vérité que dans cette fin qui justifie tous les moyens. Le fait que la Providence ait placé Jean-Luc Addor à cette place, ce jour, pour recevoir la confession d’Alpagai est particulièrement lourd de sens.

Le bien, le mal et l’usage de la raison

Les opinions changent, soit. Mais il ne s’agit pas tant de cela que de pouvoir juger de l’attachement à la parole donnée de ces gens-là. Ce n’est pas qu’ils n’ont pas tenu une ou deux de leurs promesses, ils n’en ont tenu aucune et les ont trahies toutes. Ils nous on menti. Si, alors, le citoyen cocu a l’outrecuidance de demander des comptes, on lui oppose la péremption des opinions de celui, précisément, à qui l’on ne peut se fier. Si Colussi et consorts admettent si facilement que les promesses actuelles – GPA, don de sperme privé, destruction du droit de la filiation, avec, en toile de fond, comme en 2010, la reprise du processus de dépénalisation de l’inceste –, ne tiendront que le temps de la campagne, c’est bien qu’ils se sentent assez sûrs de la pression hypnotique qu’ils exercent sur une population domestiquée par une presse aux ordres et un code pénal taillé sur mesure.

La véritable question ici est de pouvoir apprécier la capacité de ces personnes et de leur groupes d’intérêt à discerner le bien du mal. Personne ne les a contraints à condamner, lors de la campagne sur le partenariat enregistré, le mariage ou l’adoption. Les termes employés étaient très fermes, les garanties formelles, indéboulonnables. Ce sont eux qui ont appelé le code moral à la barre. Ceux qui, comme Addor ou Freysinger, avaient le malheur d’émettre un doute quant à ces postures étaient traités… oh, tiens… de ‘menteurs’. La vérité, la sécurité de la parole donnée avaient un prix alors.

Aujourd’hui, Alpagai nous dépêche un quidam pour nous jeter ses promesses et notre crédulité à la figure et nous promettre « solennellement » qu’il n’a rien promis.
Le constat est sans appel, ce sont des menteurs, sans foi ni loi, ils vivent de la tromperie des gens et n’ont aucune parole et, par conséquent, aucun sens moral ; ô surprise.

Si les opinions doivent évoluer, sans doute est-il temps que le peuple en exige plus pour sa confiance. S’ils s’insurgent contre la GPA, ne les croyons pas, la PMA, ne les croyons pas, la traite d’enfants qui en découle forcément, ne les croyons pas, la destruction du père, de la mère, de la famille, ne les croyons pas, la fin du tabou de l’inceste par suite de la disparition des liens du sang, ne les croyons pas. Quand ils désavoueront – ce qu’ils n’ont toujours pas fait – les revendications en faveur de la dépénalisation de la pédophilie, qui fondent l’origine de leur action, nous ne les croirons pas non plus.

Il ne faut pas aller bien loin pour comprendre que l’égoïsme ultime qui tend à la réification de l’enfant et à sa soumission à sa jouissance propre, qu’elle soit affective ou sensuelle, conduit à la destruction définitive des civilisations. Le pourtour méditerranéen est jonché des ruines des cultures nourries de ces ‘avancées’ progressistes.
Fermer les yeux est le premier acte de celui qui meurt.

NM